Centre Maurice Halbwachs

Étudier la globalisation (religieuse)

Date et heure
31/03/2023
14h00 - 16h00
Lieu
ENS - Salle R2-02
Organisat·eur·rice·s
Discutant·e·s
Intervenant·e·s
Cinquième atelier Tepsis de la série « Quoi faire de la religion ? »

La « globalisation » désigne l’émergence d’une échelle globale de circulation, d’interaction et d’interdépendance, au-delà des espaces nationaux ou locaux. Elle agit aussi, selon la formule de P. Bourdieu, comme « un mythe, au sens fort du terme, un discours puissant, une ‘idée-force’, une idée qui a de la force sociale, qui obtient de la croyance » (Garcia-Ruiz et Michel, 2012 : 141). L’objectif de cet atelier est d’explorer les enjeux méthodologiques que soulèvent pour les sciences sociales l’analyse de cette double dimension de la globalisation, en particulier lorsqu’elle implique d’une manière ou d’une autre l’objet « religion ». 

Au premier abord, l’interrogation porte sur la manière dont le sociologue ou l’anthropologue peut « élargir son ‘terrain’ à l’espace de circulation et d’interconnaissance des sujets sur lesquels il enquête » (Mary, 2000 : 122). La réflexion implique aussi une attention particulière aux conditions concrètes dans lesquelles se jouent ces circulations, par exemple les rapports sociaux de domination autorisant l’appropriation d’éléments issus de différentes traditions religieuses (Altglas, 2014). Enfin, il s’agit à la fois d’inscrire le religieux dans le social et de viser la « réconciliation entre deux tendances analytiques apparemment contradictoires (…) : un appel à une plus grande intimité avec l’objet de l’ethnographie ; et un appel à une déterritorialisation et à un effort en vue de l’explication de dynamiques de grande échelle » (Besnier, 2011 : 232).

Patrick Michel (CNRS, Centre Maurice Halbwachs). «  Religion et globalisation : essai de cadrage »
Niko Besnier (La Trobe University). « Christianisme, migrations et politiques du genre en Polynésie occidentale » 

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