Dans de nombreux pays, se développent des « cuisines participatives » — cantines, cuisines ou restaurants qualifiés de solidaires, populaires ou associatifs — qui agissent en marge des institutions publiques et des circuits marchands. Portées par des collectifs citoyens, ces initiatives mêlent action politique, sociale, éducative et alimentaire en s’appuyant sur la cuisine et la commensalité comme leviers de mobilisation et de transformation sociale. Le colloque propose d’explorer la diversité de ces formes collectives de travail alimentaire, encore peu étudiées, situées entre la sphère domestique et la restauration professionnelle. Il s’agira d’analyser leurs modes d’organisation, les rapports entre travail gratuit et rémunéré, les finalités de la mutualisation ou de la participation au travail culinaire, ainsi que les effets sociaux et symboliques de cuisiner pour autrui. Ce rendez-vous scientifique vise à comparer ces expériences locales, leurs ancrages historiques ou innovants, et leurs articulations entre aide alimentaire, action sociale et dynamiques urbaines.