La parenté est une instance de reproduction biologique et de reproduction sociale qui s’articule au contexte plus large du rapport que la société entretient à la nature. L’exercice de la parenté associe des questions de reproduction humaine à des manières de se solidariser, d’opérer des réciprocités et de transmettre des ressources matérielles et symboliques entre personnes qui se pensent comme des familles ou agissent en famille. Dans diverses parties du monde, l’adaptation des populations locales aux transformations de leur environnement a directement affecté l’exercice de la parenté, manifestant parfois une déstructuration des logiques traditionnelles de genre et de génération. Ailleurs, des liens de parenté ont constitué un recours contre les transformations anthropogéniques de l’environnement. Dans une Europe contemporaine en Transition environnementale se dessinent des parcours de vie mus par l’adhésion à des causes écologiques, la solastalgie ou l’éco-anxiété. Certains individus hésitent à faire des enfants ; d’autres, animés par une vision plus ou moins positive du futur, se rassemblent en petites communautés néorurales ou se regroupent en habitats partagés en milieu urbain, pour y rejouer les cartes des solidarités, réciprocités et transmission interpersonnelles.

Pour tirer les fils des enjeux thématiques et disciplinaires de l’étude des familles et de la parenté face aux bouleversements environnementaux et aux politiques de Transition écologique, l’événement rassemblera dans un premier temps historiens et anthropologues pour discuter de transformations passées et présentes. Ensuite, on croisera des perspectives ethno-socio-démographiques sur des questions plus spécifiques d’enfance, de natalité, de bâti résidentiel, de santé et d’agronomie.

L’événement aura lieu en présentiel uniquement en vue de favoriser la fluidité et la densité des échanges. Sous réserve de l’accord des intervenants, les présentations seront enregistrées puis disponibles en ligne.