Cette thèse porte sur les politiques managériales de « mixité » et leurs appropriations dans les organisations à partir d’une enquête monographique menée dans une banque mutualiste, les Caisses Populaires Kairmonys. Interrogeant la transformation des inégalités de genre en lien avec le développement de dispositifs de capitalisme « vertueux », elle combine une sociologie genrée des organisations avec une étude de l’appropriation de la norme d’égalité des sexes et des idées féministes, dans le contexte de l’émergence du mouvement #MeToo. Grâce à des méthodes ethnographiques, elle se situe à la croisée de trois champs de recherche, portant sur le genre des organisations, les politiques managériales d’égalité et les appropriations des idées féministes. Montrant comment la mixité se construit en étroite relation avec un impératif de « modernisation » de l’organisation, cette recherche étudie la manière dont, par le biais de leurs politiques internes, les entreprises contribuent à façonner le sens de l’égalité.
Mots-clés : Genre ; Organisations ; Féminisme ; RSE ; Diversité ; Classes moyennes et supérieures
École Normale Supérieure
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