Cette thèse prend pour objet la prise en charge médicale de l’obésité afin d’étudier la façon dont les patient·es sont socialisés à un certain nombre d’usages du corps, dont l’activité physique. Dans un contexte où les modifications thérapeutiques du mode de vie prennent une place de plus en plus importante, l’objectif est d’expliquer la réception socialement différenciée d’une prise en charge médicale de la corpulence selon la position sociale des individus dans de multiples rapports sociaux (de classe, de genre, etc.). Il s’agit ainsi de retracer les socialisations plurielles opérées dans la prise en charge, dans le temps court des interactions médicales et dans le temps long d’un suivi médical pluriannuel voire décennal. Ce travail est mis en œuvre à travers deux enquêtes qualitatives par entretiens et observations, l’une dans un service hospitalier spécialisé dans l’obésité, l’autre dans une association d’activité physique adaptée créée en partenariat avec le service. Le traitement de deux enquêtes quantitatives, sur les pratiques sportives et les consommations médicales des Français·es, complète l’analyse.
École Normale Supérieure
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