Cette thèse porte sur la gouvernance internationale de l’asile, à travers l’analyse d’un programme du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies réinstallant dans des pays européens et nord-américains des réfugié·e·s LGBT sélectionné·e·s en Afrique de l’Ouest. Organisations internationales et États occidentaux présentent la réinstallation comme un volet particulièrement « humanitaire » de la gouvernance des mobilités. En déplaçant le regard du Nord vers le Sud, cette thèse examine ce qu’il en est en pratique(s), des points de vue des agent·e·s et des réfugié·e·s. Elle offre un éclairage sur la fabrique, l’administration et les effets d’un programme de réinstallation là où le tri a lieu. A partir d’une enquête qualitative menée en 2017-2018 à Dakar, Nouakchott et Banjul, la thèse répond aux questionnement de fond : qui décide de qui est « assez gay » et « à risque » pour être réinstallé·e, selon quels critères, et que font les aspirant·e·s pour correspondre à ceux-ci ?
École Normale Supérieure
Bâtiment Oïkos
48 boulevard Jourdan
75014 PARIS