Professeure de sociologie à l’Institut d’Études du Développement de la Sorbonne (IEDES, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) et membre de l’UMR 201 « Développement et sociétés », sera en délégation au CMH pour un an, à compter de septembre 2024, rattachée à l’axe INES. Elle vient d’entamer une recherche intitulée : Jardiner l’avenir du nord au sud : enjeux, politique des jardins et care environnemental dans les jardins remarquables.
Cette nouvelle recherche porte sur un objet sociologique inédit : les jardins ayant demandé ou obtenu le label « jardin remarquable ». Elle s’inscrit au croisement d’une socio-anthropologie de l’environnement, du travail, du care et des élites. À partir d’un « petit objet », les jardins et le jardinage, le projet analysera les déplacements des inégalités territoriales, les nouvelles opportunités liées aux politiques de transition environnementales et, plus largement, à l’efficacité des politiques publiques. En effet, le jardin est à la croisée des préoccupations entre climat et biodiversité, tant comme témoin de la transformation sociale et environnementale en cours, que comme terrain d’expérimentation. La recherche concernera tout d’abord la production du jardin remarquable du point de vue des concepteurs, des jardiniers, de leurs clients (élites locales et internationales) et sa réception par les visiteurs, en mobilisant les outils de l’anthropologie visuelle. Dans un premier temps, l’enquête de terrain se déroulera en France – dans des jardins dits remarquables, dont un jardin d’inspiration coloniale. Ce projet s’inscrit dans une recherche plus large. Une comparaison est envisagée à court terme avec le Royaume Uni, pays à forte tradition horticole et également coloniale, et ultérieurement avec des jardins en Asie (Taïwan, Vietnam, Laos) et en Amérique latine (Costa Rica et Chili).