Centre Maurice Halbwachs

Groupe : Jeunes docteurs

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Discipline : Sociologie

Sujet de thèse : La précarité résidentielle à l’aune de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Une analyse longitudinale des modes d’hébergement des personnes LGBTQ+ sans logement personnel en Île-de-France

Directrice de thèse : Florence Maillochon

PRÉSENTATION :

Depuis janvier 2019, je mène une recherche-action en CIFRE avec l’association Basiliade qui porte sur les trajectoires résidentielles de 48 personnes LGBTQ+ de 16 à 35 ans vivant en Île-de-France dans des situations de forte précarité.

D’une part, je m’intéresse à visibiliser la précarité résidentielle instaurée par le système d’hébergement généraliste et le Dispositif National d’Accueil (DNA) et à montrer comment ces dispositifs concourent à reproduire des modèles cis-hétéronormatifs et affectent les conditions de vie des enqueté·es LGBTQ+ hébergé·es.

D’autre part, en absence d’une prise en charge institutionnelle, j’analyse les stratégies individuelles mises en place par les enquêté·es afin de trouver un abri temporaire. Si des travaux et des enquêtes ont été publiées sur les personnes sans-domicile accueillies dans des services d’hébergement, sur les personnes habitant dans des formes particulières d’habitat et sur celles sans-abri, il est très difficile d’avoir des informations sur les personnes sans logement personnel hébergées de manière « contrainte » au sens de l’Insee, et temporaire chez des tiers. À travers des entretiens répétés et des observations ethnographiques, trois grands types de « réseaux d’hébergement informels » se sont dessinés : la famille, les réseaux informels LGBTQ+ -du pays d’origine et franciliens- et les compatriotes cis-hétérosexuel·les habitant en Île-de-France. Ce travail permet ainsi d’analyser les conditions, les coûts et les formes de contre-dons demandés contre ces « solidarité privées » en fonction du type de « réseau » mobilisé et des ressources (économiques, administratives, militantes, de genre et sexuelles) détenues par les hébergé·es.

Ce travail de recherche a concouru à la création d’un CHU en diffus LGBTQ+ non mixte à Paris cordonné par l’association Basiliade qui propose un accompagnement pluridisciplinaire (social, médical, psychologique, juridique et professionnel) aux personnes hébergées. Ce dispositif a été conçu avec les participant·es de la recherche-action qui ont pu en bénéficier à l’ouverture des premiers appartements en 2020 et 2021.

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La précarité résidentielle à l’aune de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre

Une analyse longitudinale des modes d’hébergement des personnes LGBTQ+ sans logement personnel en Île-de-France

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