Cette thèse s’intéresse aux mécanismes qui construisent aujourd’hui la mobilité du public des lieux d’hébergement de la psychiatrie. En s’appuyant à la fois sur la sociologie de la santé, du travail et des classes sociales elle propose de saisir cette mobilité sous différents angles de manière à dissiper l’apparente disparition de ceux qui constituaient, jusqu’aux années 1960, les pensionnaires des hôpitaux psychiatriques. L’attention portée aux mobilités permet de tenir ensemble une histoire de la contraction du parc hospitalier de la psychiatrie et une histoire de sa massification. L’enquête ethnographique s’est
inscrite dans un cadre monographique en s’attachant à décrire la temporalité des hospitalisations dans une clinique de psychiatrie. Ce parti pris méthodologique a permis de saisir conjointement les différentes formes de discontinuité qui habitent aujourd’hui l’hébergement psychiatrique.
École Normale Supérieure
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