Le goût des autres. De l’exposition  coloniale aux arts premierstextbookbookDe L’EstoileBenoîtaut454 p.FlammarionParis2007-11-12 17:33:06monographichttp://www.letemps.ch/livres/Critique.asp?Objet=5218La diversité culturelle est aujourd'hui proclamée « patrimoine mondial de l'humanité ». C'est aussi pour célébrer sur le mode esthétique la diversité des cultures qu'un musée consacré aux « Arts et civilisations d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et d'Océanie », a été ouvert en 2006 à Paris, quai Branly. S'il rencontre le goût contemporain pour l'exotisme, le choix de bâtir un palais aux Arts premiers pour remplacer le musée de l'Homme ne va pas de soi. Par-delà les polémiques opposant art et ethnologie, quel sens a un « musée des Autres » dans un monde post-colonial où se redéfinissent les frontières entre Nous et les Autres ? Analyser les façons dont leurs objets ont été exposés au cours de l'histoire permet d'interroger les transformations de notre regard sur les hommes et les femmes des autres continents. Le goût des Autres s'affirme en France dans l'entre-deux-guerres, entre « Art nègre » et ethnologie. Aujourd'hui célébrés comme autant d'oeuvres d'art, ces objets sont aussi, de plus en plus, réclamés par ceux qui s'en disent les héritiers pour affirmer leur identité. Interrogeant à la fois les discours savants et les mythes qui orientent notre regard sur les Autres, cet ouvrage propose un regard anthropologique sur la façon dont les Occidentaux conçoivent leur propre place dans le monde. En comparant le cas français à d'autres, de l'Italie aux États-Unis en passant par la Grande-Bretagne ou le Mexique, il explore de nouvelles façons de présenter aux visiteurs des mondes différents du nôtre, mais en relation avec lui. ER - End of Reference