Syndicalisme (et genre)
Si la science politique s'est ouverte aux questions de genre, notamment par le
biais de l'etude du militantisme, le champ du syndicalisme et plus encore des
relations professionnelles reste centre sur l'analyse des institutions - les
syndicats, le patronat, la negociation collective…. Ce biais
institutionnaliste, denonce par les chercheuses britanniques (Wajcman, 2000),
contribue a un aveuglement au genre, comme si les syndicats et, plus
largement, la dynamique des relations professionnelles n'etaient pas
structures par les rapports sociaux de sexe (de race et de classe) et ne
contribuaient pas a leur (re)production.
En France, cette cecite est en passe d'etre remise en cause par de nouvelles
recherches sur la feminisation des syndicats et les politiques d'egalite, la
lutte contre les discriminations ou les mobilisations de salarie.e.s dans des
secteurs precaires et/ou feminises. Ces recherches mobilisent le genre comme
une categorie analytique, pour penser la sexuation des trajectoires militantes
et la representation selective des femmes (et des minorites) dans les
appareils, mais aussi pour saisir le travail du genre dans le cours de
l'action militante, entre reproduction des rapports sociaux de sexe (de classe
et de race) et strategies de resistance.
ER - End of Reference
480-492
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=SCPO_ACHI_2013_01_0480
Dictionnaire genre & science politique
Les Presses de SciencesPo
Achin C., Bereni L. (dir.)
2013
9782724613810
Cécile
Guillaume
SophiePochic