Cette thèse vise à comprendre comment la parenté a lieu dans les conditions urbaines actuelles à Santiago, à travers l’étude des proximités résidentielles familiales. À partir d’un terrain mené entre 2006 et 2015 à Santiago, cette thèse vise trois objectifs. Le premier, produire un cadre conceptuel pertinent et une unité d’analyse efficace pour saisir les rapprochements résidentiels familiaux. Le deuxième, rendre compte de la variabilité morphologique des configurations résidentielles de proximité familiale étudiées, en fonction de l’hétérogénéité des opportunités et contraintes socioéconomiques et urbaines. Le troisième, identifier et comprendre les formes concrètes de la parenté qu’y ont lieu. Au croisement d’une approche configurationnelle, d’une sociologie de la parenté pratique et d’une anthropologie de la maison, cette étude permet d’avancer trois conclusions. D’abord, que le désir de combiner autonomie nucléaire et interdépendance intergénérationnelle est un enjeu transversal aux milieux socioéconomiques étudiés. Ensuite, que les morphologies par lesquels une telle interdépendance se réalise varient fortement en fonction des conditions de vie dans la ville. Enfin, que le rapprochement résidentiel participe au façonnement de styles sui generis de la parenté pratique dans trois de ses dimensions fondamentales : la filiation, la conjugalité et la germanité.
École Normale Supérieure
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