est lauréate d’un projet Acces ERC Starting grants 2025 intitulé « Political Socialization of Racial Minorities in France, the UK and Germany: three Generations in Perspective ». Ce projet entend étudier la socialisation politique continue d’immigré·es et descendant·es d’immigré·es minorisé·es sur le plan racial en se penchant sur leurs transmissions familiales, leurs trajectoires scolaires, universitaires et professionnelles, leurs positions sociales et leurs identifications. Il se propose de comparer la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne afin d’interroger l’incidence des politiques relatives aux questions migratoires et raciales sur le rapport au politique de ces personnes.
Ses travaux se situent au croisement de la sociologie politique et de la sociologie de la race. Dans la continuité de sa thèse, soutenue en 2020 et qui portait sur la racisation et la politisation de diplômé·es d’ascendance subsaharienne à Paris et à Londres, elle s’intéresse aux dynamiques de conflictualisation et de socialisation politique dans une perspective intersectionnelle, comparative et selon une acception élargie du politique. Elle poursuit ses réflexions via la coordination de deux projets collectifs, DIRA et STIGMASUP, financés par l’Institut Convergences Migrations. Dans le cadre de son précédent poste de chargée de recherches FNRS à l’ULB, elle a initié une enquête sur le rapport aux questions raciales de personnes perçues comme blanches et résidant dans un quartier parisien très mixte racialement.