journalArticle Sciences sociales et santé 24 3 Bazin Fabienne Parizot Isabelle Chauvin Pierre Déterminants psychosociaux du renconcement aux soins pour raisons financières dans cinq zones urbaines sensibles de la région parisienne L’accès aux soins est garanti pour tous en France grâce à son système de sécurité sociale. Cependant, les enquêtes nationales sur la santé et la protection sociale de l’IRDES estiment qu’environ une personne interrogée sur cinq déclare avoir déjà renoncé à des soins pour raisons financières. Notre objectif était de montrer que, au-delà des facteurs socio-économiques classiquement étudiés, d’autres facteurs, de l’ordre des conditions de vie, des ruptures et intégrations sociales, des représentations de santé et des caractéristiques psychologiques, sont associés à un tel renoncement. L’enquête, réalisée en 2001, porte sur un échantillon aléatoire de 525 personnes vivant dans cinq zones urbaines sensibles d’Île-de-France. Les associations entre le renoncement aux soins pour raisons financières et des facteurs psychosociaux ont été étudiées par une régression logistique ajustée sur l’âge, le sexe, la taille du ménage, la présence de maladies chroniques, la couverture maladie, le niveau de revenu et la situation à l’égard de l’emploi. L’adéquation du modèle a été réalisée à partir des résidus de Pearson et des résidus de la déviance. La stabilité du modèle a été estimée par une méthode de bootstrap. La déclaration d’un renoncement aux soins pour raisons financières est plus fréquente chez les personnes ayant vécu des événements difficiles dans la jeunesse, des difficultés financières à l’âge adulte, des expériences d’abus sexuels, physiques ou psychologiques, les personnes ayant une faible acceptation de la maladie et celles qui portent une forte priorité à leur santé. Enfin, plus le niveau d’estime de soi est bas plus les personnes déclarent un tel renoncement. ER - End of Reference 11-32 2006